L'Environnement
Gadet Terrefort est avant tout une histoire de famille sur une ferme médocaine.
Quand Christian Bernard a repris la propriété dans les années 1970, il travaillait encore avec le cheval, puis les vaches, qui tiraient les charrues. Le binage des pieds se faisait à la main. On ne peut pas dire que le grand-père Guillaume ait roulé sur l’or, bien au contraire. La vie était dure. Puis Christian a modernisé le matériel, les méthodes, développé la vente directe, obtenu la reconnaissance de ses pairs. Et la vie s’est améliorée. En 2019, Anaïs, sa fille, a décidé de donner un nouveau tournant à l’exploitation qu’elle dirige depuis 2011 ; celui de l’orientation biologique. Lancé dès la récolte 2018, cette démarche s’est officialisée en 2019 avec l’engagement de 9.5 ha de vignes en agriculture biologique. La connaissance des maladies, les moyens de prévention connus et les méthodes de prévision des risques épidémiologique l’ont convaincu qu’elle réussirait là où, cinquante ans plus tôt, son grand-père s’est éreinté. La réussite de ce projet dépend aussi beaucoup de la qualité du travail et de la motivation des hommes et femmes qui l’entourent, par-delà l’outil de production qui se doit également d’être des plus performants. En 2023, c’est désormais toute la propriété qui est conduite en agriculture biologique.
C’est dans la définition d’un Cru Artisan originel, et c’est qu’ils n’ont jamais cessé d’être à Gadet Terrefort : des artisans. Ainsi, à côté des 30 hectares de vignes qui composent la propriété, on compte environ 75 hectares de prairies où broutent tout au long de l’année une cinquantaine de vaches et un taureau, Fanfan. Ces dernières sont en stabulation libre, et pense-t-on heureuses de vivre au grand air. C’est aussi grâce à elles que l’on peut apporter tous les ans, grâce à une rotation des parcelles, un peu de fumier nécessaire à l’entretien des terrains viticoles. En outre, ces belles Limousines vous donneront une délicieuse viande persillées au bout des 4 à 5 ans, qui accompagnera parfaitement une bonne bouteille de Médoc.
La scierie est la troisième activité du domaine. Déjà Guillaume Bernard façonnait lui-même ses piquets de vigne, grâce aux forêts d’acacia qu’il détenait dans les environs. Indispensable au palissage de la vigne, dès la plantation quand on est en bio, de façon à protéger les jeunes pieds de vignes des outils de travail du sol, ils sont produits manuellement grâce à des ressources locales. L’exploitation entretient ainsi ses forêts, fabrique les piquets qui lui servent dans le vignoble, mais fournit aussi beaucoup de propriétés voisines à la recherche d’un produit authentique et de qualité. Il faut savoir qu’un piquet d’acacia français a une durée de vie d’environ 40 ans, tandis qu’un piquet d’acacia issu de cultures poussées ne tiendra lui qu’au mieux une vingtaine d’années.